Mers de plastiques

Publié le par Manu

On était sur une plage de Vendée, en amoureux. Il faisait beau, pas très chaud la mer était agitée. Je me suis dis que c'était le jour idéal, pour aller ramasser des déchets.

On a trouvé des micro-plastiques sur toute la plage avec cette idée presque fataliste qu'on n'y changerait rien. Qu'il y en avait beaucoup trop, vraiment trop. J'ai eu envie de chercher des infos sur ces micro-plastiques. Évidement, çà vient de tous nos emballages, des sacs plastiques, des quatre coins du monde. C'est effrayant. C'est flippant d'imaginer une mer de déchets. C'est effrayant de se dire  que 700 tonnes de déchets se déversent chaque jour en mer Méditerranée. C'est complétement aberrant !

Entre 1 000 et 3 000 tonnes de plastiques flottent actuellement à la surface (fragments de bouteilles, sacs, emballages, fils de pêche…), provenant en grande partie des zones d’accumulation des villes côtières, des zones à forte activité touristique et des décharges à ciel ouvert. La majeure partie de la pollution méditerranéenne provient des 250 milliards de fragments de micro-plastiques qui s’y trouvent, selon les estimations de l’Expédition MED.

Un problème exacerbé par d’autres facteurs : les côtes densément peuplées, le tourisme fortement développé, le passage de 30 % du trafic maritime mondial et les apports supplémentaires des déchets par les rivières et les zones très urbanisées.

En Méditerranée, 95 % des déchets marins sont en plastique, ce qui a mené certains experts à la qualifier de sixième grande zone d’accumulation de déchets marins au monde, après les cinq gyres océaniques.

En 2014, la fondation Tara a conduit une expédition pendant neuf mois dans le bassin méditerranéen pour étudier spécifiquement les micro-plastiques et en comprendre les impacts sur cet écosystème. L’expédition a déjà permis un constat clair : que ce soit près des côtes ou plus au large, la Méditerranée est polluée à 100 % par les plastiques. Plus alarmant encore, la concentration des micro-plastiques (<5mm) est parfois aussi importante que celle trouvée dans le « 7e continent de plastique » – qui fait trois fois la taille de la France, dans le Pacifique.

 

Déchets sur la plage: filets de pêche, plastiques, matériaux du bâtiment

Enfin, il existe une conséquence de la pollution humaine marine bien moins populaire, mais néanmoins très préoccupante pour la préservation des mers et océans. Les nombreux déchets plastiques dérivant au sein des espaces maritimes sont potentiellement porteurs de bactéries, organismes unicellulaires, insectes ou de vers. Ces espèces peuvent modifier durablement les écosystèmes qu’ils colonisent

Des solutions sont possibles à terre, grâce à une économie circulaire, au recyclage, à la réutilisation des ressources et à la transition vers des emballages éco-conçus et non polluants. En fin de parcours, les plastiques devraient être envisagés comme une ressource à traiter et à utiliser, bien plutôt que comme un simple produit jetable.

 

Retrouvez des informations sur le site Tara Expeditions

Lien vers The Conversation - article déchets plastiques

 

Publié dans No plastic in my sea

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